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La Terre | Les montagnes | Les forêts | Les rochers et les pierres | Les empreintes merveilleuses | Les dessous de la terre | ||||||||||
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idée générale :
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grottes
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La forme générale de la Terre préoccupe encore moins les
paysans que la nature du ciel.
S'ils connaissent de nombreuses explications folkloriques des particularités
grandioses ou singulières de leur voisinage, leur curiosité dépasse
rarement les étroites limites du pays où ils vivent, et
bien peu songent à l'ensemble dont leur canton n'est qu'une fraction
infime.
Pour les paysans, la limite qui entoure le monde est circonscrite par le bas du ciel, et ses parois forment le point d'appui de l'immense coupole bleue où se meuvent les astres, et qui est le couvercle de la Terre.
Beaucoup ignorent la révolution de la Terre et ils en sont restés
à l'antique croyance qui en faisait un pivot immobile de l'univers;
quand ils entendent affirmer qu'elle n'est qu'un point dans l'immensité,
inférieure en étendue à la plupart des étoiles,
ils pensent qu'on veut se moquer d'eux : si l'on ajoute que c'est un globe qui
tourne, ils se montrent encore plus surpris, et ils refusent de l'admettre,
parce que, disent-ils, si cela était vrai, il y aurait des hommes qui
marcheraient la tête en bas.
Les traditions sur l'origine de notre globe qui existent chez nombre de populations
primitives, et en Europe même, paraissent ignorées en France.
Il semblent que le christianisme les a fait disparaître, et l'on
se contente de l'explication biblique de la création.
Toutefois, en Bretagne, où Dieu et le Diable concourent à la formation
de la plupart des choses, le premier a fait la Terre, et le génie
du mal, comme contrepartie, créa les eaux qui sont destinées
à la noyer.
Suivant une légende de l'Albret : la Terre était autrefois une
surface plane comme un parquet, et elle resta droite jusqu'au moment
où survint une sorte de déluge;
quand les eaux baissèrent, partout se trouvèrent des lacs, des
vallées, des collines et des montagnes;
elle doit, ajoute-t-on, redevenir plate avant la fin du monde.
Plusieurs légendes s'appliquent à la configuration de toute une
contrée.
Plusieurs semblent avoir été inspirées par le contraste
de vastes plaines unies avec la région accidentée qui les entoure;
c'est ainsi que suivant un récit du Nivernais, le Berry est un pays plat,
parce que le géant Pousse-Montagne y passa un peu après
Gargantua et combla avec les dépattures de ses sabots les creux
que ce géant y avait faits.
L'une des plus anciennes légendes de la Gaule est celle de l'origine
de la Crau : Hercule, ayant épuisé ses flèches dans
un combat qu'il eut à soutenir contre Albion et Bergion, fils de Neptune,
implora l'assistance de Jupiter qui fit pleuvoir sur ses ennemis une grêle
de pierres.
On serait, ajoute un géographe latin, tenté de croire à
cette fable, tant est grande la quantité de cailloux dispersés
sur cette plaine immense.
D'après la tradition contemporaine, plusieurs landes furent autrefois
couvertes de riches moissons au milieu desquelles s'élevaient
des fermes florissantes ou de beaux villages.
La dureté de leurs habitants à l'égard des pauvres
ou des étrangers amena la métamorphose en terrains stériles
et dénudés.
La pointe de terre occupée aujourd'hui par la lande du Cap Fréhel
était jadis cultivée, et l'on y voyait une grande ferme.
Grâce aux fées qui habitaient alors les «houles»
de la falaise voisine, et qui étaient les amies du maître,
il avait les plus belles récoltes du pays.
Un jour un féetaud se présenta chez lui et, pour l'éprouver,
lui demanda la charité.
Le fermier, qui ne reconnaissait pas l'hôte des grottes sous le déguisement
qu'il avait pris, le repoussa durement.
Le lendemain, une vieille femme vint frapper à sa porte et le
supplia de lui donner quelque chose à manger :
« Ah ! s'écria-t-il, croyez-vous que je vais nourrir tous les fainéants
qui viendront chez moi ! allez-vous-en; je n'ai rien pour vous ! »
Et comme elle ne bougeait pas, il la prit par le bras et la mit à la
porte.
Mais soudain, au lieu de la pauvresse qui marchait clopin-clopant, il vit une
dame belle comme le jour, qui lui dit :
« Puisque vous avez le cur si dur, autant vos récoltes ont
été bonnes dans le passé, autant elles seront mauvaises
dans l'avenir. »
Depuis, le fermier eut beau travailler, ses champs ne produisirent plus rien.
Les personnages que la tradition associe aux landes et aux solitudes
incultes sont en relation avec leur aspect.
On n'y rencontre point, si ce n'est par hasard, les fées et les autres
créatures gracieuses;
elles sont en revanche le domaine d'esprits malfaisants ou redoutables;
des nains, des revenants s'y montrent, et l'on peut craindre d'y voir, après
le soleil couché, bien d'autres apparitions.
Dans le Morbihan, nombre de lutins y ont leur demeures, tantôt parmi les
débris des monuments mégalithiques, tantôt simplement au
milieu des brousses.
Ils n'en sortent guère pendant le jour, mais, la nuit, ils aiment
à se promener aux environs.
Le paysan qui traverse alors les landes de Pinieuc hâte le pas, car il
sait que bientôt vont s'agiter autour de lui des milliers d'ombres,
et que mille clameurs confuses vont se mêler à la voix de la brise.
S'il ne gagne pas, avant la nuit noire, la croix de pierre dressée au
bord du sentier, si minuit sonne avant qu'il ait récité ses prières,
il n'échappera pas aux follets qui, sortis de leurs maisons de
pierre, courent et dansent sur les bruyères et se plaisent à égarer
ceux que les ténèbres surprennent au milieu d'eux.
Les landes d'Herbignac (Loire-inf.) étaient parcourues la nuit par l'ami
Courtais, fantôme de dix pieds de haut, qui poussait des cris lugubres.
Celui qui avait l'imprudence de lui répondre était assuré
de perdre la vie.
Lorsque les voyageurs, attardés dans la plaine de la Crau d'Arles, hésitent
sur le chemin à prendre, ils rencontrent souvent des individus qui ont
l'air de paysans ou de bergers;
ils s'empressent d'indiquer le chemin; mais c'est toujours une mauvaise
direction qu'ils donnent.
Une vaste plaine, nue et pierreuse, du Berry, connue sous le nom de Chaumoi-de-Montlevic,
est renommée pour les apparitions étranges dont elle est
peuplée la nuit.
Il n'est pas rare que le passant y rencontre des châsses, garnies
de leurs luminaire, placées en travers de la route.
certaines nuits, c'est une croix d'un rouge sanglant qui luit tout à
coup dans l'ombre, s'attache aux pas du voyageur et lui fait escorte tant qu'il
n'est pas sorti de cette région mystérieuse.
On y voit de longues files de grands fantômes à genoux, la torche
au poing, et revêtus de sacs enfarinés, qui surgissent soudainement
à droite et à gauche du sentier que suit le passant, l'accompagnent
jusqu'aux dernières limites de la plaine en cheminant à ses côtés,
toujours à genoux, et en lui jetant sans cesse au visage une farine âcre
et caustique.
Ce sont les âmes pénitentes de tous les meuniers malversants
qui ont exercé leur industrie sur les rives de l'Igneraie.
Une des pièces de terre qui avoisine la croisée de deux chemins qui traversent ce désert porte le nom de Champ à la Demoiselle, parce que fréquemment, la nuit, on y aperçoit de tous les coins de la campagne environnante une immense figure qui, à mesure que l'on en approche, grandit, grandit toujours sans changer de place et finit par se perdre dans le temps.
La présence de prêtres fantômes sur les landes n'a
été jusqu'ici relevée qu'en Ille-et-Vilaine :
aux environs de Paimpont, on en voyait un, prêt à dire la messe,
avec des cierges à ses côtés.
Il poursuivait les voyageurs, semblant leur demander quelque chose, et ils avaient
beau courir à perdre haleine, il était toujours auprès
d'eux.
A la fin, des gens firent dire des messes pour le repos de son âme
et on ne le revit plus.
La lande de la Longue-Raie en Saint M'hervon était aussi le théâtre
de diverses hantises :
un homme qui n'y croyait pas, s'y étant rendu la nuit, entendit très
distinctement le son d'une petite clochette comme celle dont on se sert
à la messe, et il vit s'avancer vers lui un prêtre sans tête,
revêtu des ses ornements sacerdotaux; de chaque côté étaient
des cierges allumés que portaient des mains invisibles.
Une femme également sans tête apparaît sur la lande de Vigneux
(Loire-inf.);
elle passe sur les bruyères et les ajoncs sans les faire plier.
Quand elle est arrivée au carrefour de la Hutte au Broussay, elle reste
immobile.
Alors du côté du soleil couchant une bique noire, dont les
yeux jettent du feu, vient en sautant et en secouant une tête coupée
qu'elle tient par les cheveux avec ses dents.
La femme court après elle pour reprendre sa tête; mais la bique
noire se met à tourner en rond et à sauter de gauche et
de droite pour lui échapper.
On entend alors des cris, et de partout sortent des chats-huants et des
putois qui tourbillonnent avec la chèvre.
Un homme qui revenait tard de la foire de Vigneux passa tout près de
la ronde fantastique et, sans pouvoir s'en défendre, se mit à
tourner avec les bêtes, et ainsi jusqu'à ce que le jour
parût.
Alors les bêtes, la femme sans tête et la bique noire s'évanouirent.
Lorsque la nuit est sombre, la dame blanche d'Elven se promène
sur les landes et dans la plaine aux environs du château, et de nombreuses
taches de sang souillent sa robe;
souvent on aperçoit un fantôme drapé dans un suaire en lambeaux
qui vient à sa rencontre.
Tous deux échangent des paroles d'amour et l'on se garde bien de les
troubler.
Ce sont les âmes de la dame d'Elven et d'un officier qui périt
en la défendant : quand il fut mort, elle l'embrassa, puis s'enfonça
un poignard dans le cur.
En Basse-Normandie, où presque toutes les landes un peu étendues
ont leur dame blanche, il en est que l'on désigne sous le nom particulier
de Lande à la Dame.
La plus célèbre de ces revenantes est la Demoiselle de Tonneville;
elle eut jadis une contestation avec une paroisse voisine au sujet d'une lande,
et elle s'écria un jour :
« Si après ma mort j'avais un pied dans le ciel et l'autre
dans l'enfer, je retirerais le premier pour avoir toute la lande à
moi. »
Elle mourut dans ces sentiments.
Dès qu'il fait nuit, on est exposé à la rencontrer.
Le plus souvent, elle s'amuse à égarer les voyageurs et
à les attirer sur ses pas.
Un homme qui traversait à cheval la lande entendit une voix féminine
très douce qui disait :
« Où coucherais-je cette nuit ? »
Le cavalier, voyant cette belle dame en blanc, répondit :
« Avec moi. »
Aussitôt la demoiselle sauta en croupe derrière lui.
L'homme voulut l'embrasser, mais elle lui montra des dents d'une longueur
démesurée et s'évanouit.
Il s'aperçut alors qu'elle l'avait conduit dans l'étang de Percy.
Voici une légende bretonne unique, où des revenants
subissent leur punition dans une sorte de demeure fantastique.
Un charbonnier, égaré la nuit dans une lande, voit tout à
coup scintiller une lumière, et en s'approchant il arrive à une
pauvre hutte où il entre.
Il y trouve une femme qui, devant un misérable feu, faisait des crêpes;
mais, dès qu'elles avaient été déposées dans
un plat, elles disparaissaient;
une autre était occupée à avaler un os qui lui sortait
sans cesse par la nuque, la troisième comptait de l'argent et
se trompait toujours dans son calcul.
La première lui offrit des crêpes, la seconde de la viande, la
troisième de l'argent;
il les refuse l'une après l'autre, aussitôt tout s'évanouit
et le charbonnier se retrouve seul sur la lande;
un vieillard qu'il rencontre lui dit qu'il a eu raison de repousser les présents
de ces trois femmes, qui accomplissaient une pénitence en raison d'actes
blâmables accomplis pendant leur vie :
L'une ne faisait des crêpes que le dimanche, l'autre gardait pour elle
la viande et ne donnait que les os, la dernière volait chacun afin d'entasser
davantage.
Les morts se rassemblent quelquefois en foule sur les landes
désertes du pays de Vaud, pour y danser la Coquille, cette danse
nationale qui ramasse dans sa chaîne sinueuse tous ceux qu'elle rencontre.
Le hasardeux spectateur de cette ronde funèbre y voit figurer,
comme acteur principal, le spectre du vivant qui doit mourir bientôt,
et souvent il reconnaît que c'est lui-même que la coquille
entraîne dans les pâles rangs des morts.
D'autres coupables sont condamnés à revenir sous forme animale
dans ces solitudes.
Les notaires et les procureurs qui n'ont pas été
justes dans leurs comptes errent après leur mort, changés en vieux
chevaux.
En Basse-Bretagne, des âmes font pénitence sur les arbres rabougris des landes ou sur les ajoncs nains, sous la forme de souris blanches ou de moucherons.
Dans les contes bretons, il est souvent parlé de la lande des Morts, où les âmes des défunts, sous la forme de papillons, errent pendant des siècles, chacune autour de sa tige d'ajonc ou d'aubépine.
Des personnages vivants qui se rattachent au monde de la lycanthropie
se montrent aussi sur ces petits déserts.
En Basse-Normandie, la Faulaux est une sorte d'esprit qui prend l'apparence
d'une lanterne pour tâcher d'égarer les voyageurs et de
les conduire dans des bourbiers.
Les Faulaux détestent entendre siffler : un raccommodeur de vans,
ayant rencontré l'une d'elles dans la lande de Lougé, s'avisa
de siffler; la Faulaux accourut pour le punir, mais il se jeta à terre
et se couvrit de son van.
Elle se mit à frapper dessus à coups d'ailes avec tant de colère
qu'elle ne sentit pas la pointe d'une alêne que le raccommodeur avait
passé à travers les osiers.
Plus elle voyait le sang couler, plus elle frappait, croyant que c'était
celui de l'homme, et elle criait :
« Petit, mon pauvre petit ! »
Quand elle s'aperçut enfin de ses blessures, elle se mit à geindre,
et le raccommodeur lui ayant demandé :
« Qui es-tu ? »
elle répondit :
« je suis Marie, ta tante. »
En raison de leur isolement et de la crainte qu'inspirent leurs hantises,
ces lieux incultes et déserts passent pour être les endroits
de prédilection du diable et de ses suppôts.
Dans les Basses-Pyrénées, le Morbihan, la Loire-inf., etc., c'étaient
là que sorciers et sorcières se réunissaient naguère.
Les démonologistes du 16ème siècle en parlent plusieurs
fois, et Bodin raconte qu'un pauvre homme qui demeurait près de Loches,
en Touraine, s'étant aperçu que sa femme le quittait la nuit,
menaça de la tuer si elle ne lui disait pas où elle allait.
Elle lui avoua qu'elle se rendait au sabbat et offrit de l'y mener;
ils se graissèrent tous les deux, et le diable les transporta,
à travers l'espace, de Loches aux landes de Bordeaux.
Naguère encore, on disait que c'était dans cette solitude, appelée
la Grande Lande, que se tenaient les grandes assises de tous les sorciers
de la Gascogne et des régions limitrophes.
En pays basque, l'endroit où se célébrait le sabbat
s'appelait Akhelarre, lande du bouc.
Dans les parages de la Hague, il avait lieu sur les landes et l'on y entendait
des bruits pareils à ceux que font des bêtes qui se querellent
: c'étaient les sorciers qui s'étaient changés en
divers animaux pour s'y rendre.
La lande d'Arlac, dans la région girondine, a été de tout
temps désignée comme un des endroits où les sorciers tenaient
leurs réunions;
bien des personnes qui y croyaient sont allées cueillir, tenant
allumé un cierge bénit, certaines herbes qui avaient le
privilège d'inspirer l'amour ou de guérir certaines maladies,
et qui ne croissaient que là.
Ces lieux désolés étaient hantés par des animaux
d'une nature fantastique.
Dans les landes de Kerprigent, en Saint-Jean-du-Doigt (Finistère), erre
une biche blanche.
Elle est inquiète et semble chercher une personne qu'elle ne trouve pas;
elle suit toutes celles que le hasard met sur son passage;
elle ne fait pas de mal, mais sa vue est d'un très mauvais présage.
Si elle rencontre une jeune fille, la quitte et lui barre le chemin, la jeune
fille se marie sous peu de mois, mais elle meurt avant l'année
révolue;
si elle la suit ou marche à ses côtés, c'est un signe certain
qu'elle ne se mariera jamais.
Si elle se montre à une femme mariée, c'est pour lui annoncer
la mort de son mari; si elle est veuve, elle aura dans l'année
un deuil ou une perte d'argent.
Si la biche croise un jeune homme, il se mariera dans l'année, pourvu
qu'il ai tiré au sort;
s'il n'a pas vingt ans, elle lui annonce la mort d'un parent ou un mauvais numéro.
Comme elle pronostique toujours de grands malheurs, les paysans font tout ce
qu'il peuvent pour éviter sa rencontre;
tout le monde en parle, mais peu de personnes l'ont vue, et ces personnes sont
toutes mortes.
C'est pour mettre fin aux apparitions, et aussi pour servir de point
de repère aux voyageurs, qu'on avait élevé au milieu
des landes, et en général sur un point culminant, des croix de
granit, comme celle de la Lande de Brun-en-Plémy, autour de laquelle
rôdaient, sans pouvoir s'en approcher, des possédés
qui auraient été délivrés, s'ils avaient réussi
à la toucher de la main.
Le menhir de la Lande de la Croix-Longue, près de Guérande, fut
transformé en croix pour en chasser les sorciers et les sorcières.
Sur la lande de Tiron, près de Bains (I.-et-V.), on érigea une
croix au centre du cercle que les sorciers des environs avaient formé
en dansant leur ronde.
On parle bien des richesses cachées jadis dans les landes, mais
elles se trouvent presque toujours sous des mégalithes.
Il y a pourtant une exception :
Le diable garde le trésor que le sire de Changé a déposé
dans un trou de la lande de Clairay (I.-et-V.), et chaque fois qu'un téméraire
essaie de fouiller, le sire de Changé arrive, monté sur son grand
cheval noir. (A. Orain)
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