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La surface et le fond de la mer | Envahissements | Iles et rochers | Ceinture du rivage | Grottes marines | Le bord de l'eau | Navires légendaires | ||
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Vestiges de culte | ||||||||
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Lorsqu'on demande aux habitants du littoral à quelle époque
remonte la mer, ils semblent d'abord un peu surpris, puis ils répondent
qu'elle existait dès le commencement du monde et que pendant longtemps
elle recouvrit la terre.
C'est au reste une conception que l'on retrouve dans la plupart des cosmogonies,
aussi bien dans celles des indigènes du nouveau Monde et de la Polynésie
que dans celles de l'Antiquité classique, de l'Inde, de la Perse, et
que dans la version biblique.
Les pêcheurs de la baie de Saint-Malo ajoutent parfois que Dieu créa la mer avec une écuellée d'eau et trois grains de sel, qui ont suffi à la rendre salée pour toujours.
Mais des légendes plus anciennes racontent l'origine de l'Océan, et elles supposent que sa formation est postérieure à celle de la terre.
En Bretagne, suivant des idées dualistes assez répandues,
Dieu et le Diable concourent à la création :
toutes les fois qu'une uvre belle ou utile a été façonnée
par l'Éternel, Satan, que l'on nomme à cause de cela le singe
de Dieu, essaie de l'imiter;
mais il ne réussit qu'à créer des choses imparfaites ou
nuisibles :
c'est ainsi que lorsque Dieu eut modelé le globe terrestre, Satan
fit naître les eaux pour le noyer.
Quelques récits associent les oiseaux à la formation de
la mer;
les paysans de la Gironde disent que Dieu les chargea de creuser son lit avec
leur bec;
d'après ceux de Dinan, il demanda leur concours après le Déluge
:
lorsqu'il fut terminé, la terre devint si sèche qu'il n'y
avait plus à sa surface la moindre petite source;
Dieu ordonna à tous les oiseaux de voler au Paradis pour y prendre chacun
une goutte de rosée sur les arbres qui y croissent, et de venir
la déposer dans un endroit qu'il leur indiqua. (Voir page faune 4 - oiseaux sauvages)
D'autres traditions font intervenir Dieu lui-même ou les saints,
qui ont peut-être remplacé des personnages antérieurs au
christianisme.
On raconte à Binic qu'au temps jadis les sources étaient si rares
que ceux qui en possédaient une ne laissaient pas leurs voisins y puiser.
Un jour le bon Dieu, qui visitait la terre en compagnie de saint Jean
et de saint Pierre, ne put obtenir un verre d'eau dans les deux premières
maisons où il se présenta.
Les divins voyageurs reçurent un meilleur accueil chez une bonne
femme qui les traita de son mieux, et même refusa l'argent qu'ils lui
offraient.
Pour la remercier, le bon Dieu lui fit présent d'un petit tonneau
que saint Pierre portait sous le bras, en lui disant que le premier souhait
qu'elle formerait en tournant le robinet serait exaucé.
En rentrant chez elle, le mercredi soir, elle ne trouva pas une seule goutte
d'eau, et elle était bien embarrassée :
il fallait, pour en avoir, attendre la fin de la semaine, parce que le seigneur
du pays défendait, sous peine de mort, de puiser aux fontaines depuis
le jeudi jusqu'au samedi.
Elle se souvint du tonneau et tourna le robinet en formulant son souhait :
il en jaillit aussitôt une belle eau claire;
mais comme elle ne pouvait fermer le robinet, le liquide en sortait toujours,
et avec une telle abondance que tout le voisinage ne tarda pas à être
submergé;
les habitants inhospitaliers furent noyés et changés en poissons;
seule, la femme charitable qui s'était réfugiée sur une
montagne échappa au désastre.
Le tonneau coule toujours :
de ses flancs sont sortis la mer et les fleuves, et tant qu'il ne sera pas épuisé,
ils ne diminueront pas.
(On peut rapprocher de ce tonnelet merveilleux
le panier qui, d'après les indigènes de Vancouver, contenait toute
l'eau, et qui volé par un esclave au géant qui le possédait,
laissa sortir l'eau, dont la plus grande partie, échauffée par
sa sueur, forma la mer, et la courge indienne, qui en se brisant sur le sol,
inonda la terre et donna naissance à l'Océan.)
Les marins de la baie de Saint-Brieuc associent également à l'origine
de la mer et à celle de sa salaison des personnages divins dont
l'intervention est motivée par une circonstance qui fait songer à
la fable antique de Phaéton
:
au temps jadis, le soleil, qui était vraisemblablement un géant
comme dans les contes bretons, où il est personnifié, descendit
sur la terre, et beaucoup de gens périrent, étouffés par
sa chaleur.
Ceux qui survécurent supplièrent Dieu d'avoir pitié d'eux.
Il envoya à leur secours tous les saints du Paradis, qui descendirent
sur notre globe, et ordonnèrent au soleil de s'en aller.
comme il s'obstinait à rester, ils se mirent à pisser :
au bout de huit jours; la terre fut couverte d'eau, et le Soleil eut tant peur
d'être submergé qu'il retourna aussitôt au ciel, et il n'en
a jamais bougé.
C'est depuis ce moment qu'il y a une mer, et que son eau est salée.
De même pour les eaux douces, Gargantua et Mélusine donnent
naissance à des fontaines, à des rivières et à des
étangs par le même procédé naturaliste.
On a recueilli sur les côtes de France bien d'autres explications légendaires de l'amertume des eaux de l'Océan.
Pendant l'absence d'un capitaine au long cours un puissant seigneur avait enlevé
sa femme;
la Mer indignée de ce rapt, submergea le château où il la
retenait prisonnière, mais eut soin d'épargner la dame.
A son retour, le capitaine vint remercier la Mer, et lui dit que si elle
voulait le suivre, chacun admirerait désormais le goût de
ses eaux.
Elle accepta, et il la conduisit dans un pays rempli de carrières
de sel :
c'est en les baignant qu'elle acquit la salure qui lui est particulière.
On croit au reste en Haute-Bretagne, où cette légende a été
racontée, que la mer recouvre des montagnes de sel, et dans la baie de
Saint-Brieuc, on assure que sous ses flots gisent des volcans, toujours
en éruption, qui vomissent des flammes et du sel.
Le moulin merveilleux, auquel les traditions scandinaves et finnoises
attribuent la salaison de la mer, est aussi connu sur les bords de la Manche
:
un capitaine terre-neuvien dérobe à un sorcier un moulin
qui moulait tout ce qu'on lui demandait.
Arrivé au large, il lui ordonna de moudre du sel, et la cale du navire
en fut bientôt rempli;
mais comme il ne savait pas les paroles nécessaires pour arrêter
l'instrument magique, le bâtiment coula avec le moulin, qui continue à
moudre du sel.
A Tréguier, on dit que la mer doit son amertume aux bateaux chargés
de sel qui y ont été engloutis depuis le commencement du monde
:
elle deviendra de plus en plus salée à mesure que de nouveaux
navires ayant la même cargaison y feront naufrage.
Parfois il a suffi, pour changer le goût de son eau, d'y jeter un vase
rempli d'un breuvage magique ou exceptionnellement amer;
un jour de Pâques, les anges avaient préparé pour
les habitants du Paradis un potage exquis, mais le diable réussit
à y jeter le contenu d'une immense salière.
Lorsque le seigneur goûta la soupe, elle était si âcre
qu'il saisit la marmite qui la contenait, et la lança à travers
les airs :
elle tomba dans l'Océan, et le rendit salé pour toujours (Gascogne).
L'épisode du liquide assez puissant pour modifier le goût des
eaux se trouve aussi en Haute-Bretagne :
une fée, amoureuse d'un pêcheur, le force, par ses enchantements,
à venir sur un rocher du rivage.
Elle se montre à lui, belle comme une bonne Vierge, lui murmure les plus
douces paroles, et lui présente, en l'invitant à y goûter,
une coupe remplie d'un breuvage qui, s'il l'avait bu, l'aurait contraint
à l'aimer et à la suivre.
Au moment où le jeune homme allait y tremper ses lèvres, il se
souvint de sa fiancée, et lança la coupe dans la mer.
La liqueur magique, en s'y répandant, l'a rendue amère comme elle
est aujourd'hui, car auparavant elle n'était point salée.
Beaucoup de surnoms et d'épithètes de la mer sont expressifs
et pittoresques.
Les marins français l'appellent la Grande Eau.
En Basse-Bretagne, on la nomme Mor braz, la mer grande, dans la
Gironde, la gran'ma, en Haute-Bretagne, la grand' mé salée.
Sur le littoral de la Manche, elle est le grand étang, la grande
fontaine, la source inépuisable.
Les marins l'appellent la grande rue, parce qu'elle est la grande artère
commerciale.
A l'idée d'immensité se rattachent aussi les désignations
de la grande tasse, le grand bassin, la grande marmite.
D'autres appellations viennent de comparaison entre certains de ses aspects
et ceux de la campagne :
sa couleur verte lui a fait donner le nom de grand pré, qui est
aussi utilisé dans le langage argotique, où faucher le pré
désigne la condamnation aux travaux forcés;
c'est une survivance de l'époque où les galériens coupaient
de leurs avirons les ondes verdâtres, comme des faucheurs rangés
dans une prairie.
En basque, on surnomme la mer Landa lihoa, le champ de lin, et
l'on raconte, à Saint-Jean-de-Luz, que deux paysannes, venues pour la
première fois sur ses bords, s'écrièrent :
« Oh ! le beau champ de lin. »
Les ondulations du lin en fleurs éveillent en effet assez aisément
cette comparaison, qui n'est pas particulière au pays basque;
dans plusieurs contes populaires, des gens voyant un champ de lin fleuri, bleu
comme la mer et qui ondule sous la brise comme les vagues, s'écrient
que c'est la mer, et se déshabillent pour y prendre un bain.
Dans un conte picard, six compagnons peu avisés prennent aussi pour la mer les ondulations d'un champ de blé et se mettent à nager à travers les épis.
La mer est l'objet d'assimilations gracieuses qui se rattachent aussi au règne
végétal.
Quand elle n'est point ridée, c'est une « mer de roses »;
sur plusieurs points du littoral, on dit que le flot fleurit quand l'écume
en empanache le sommet;
en Haute-Bretagne on désigne sous le nom de « mer fleurie »
celle où les vagues blanchissent sans être bien fortes.
Toute une série de surnoms de la mer est basée sur la comparaison
de ses mouvements avec ceux d'animaux domestiques.
Un passage de Noël
du Fail parle des « Gabelous et sauniers du Croisil qui, après
estre exenterez, estrippez, emplis de sel, et le ventre cousu, furent par la
truandaille du pays, envoyez au fin fond de la grand Jument Margot, qui
se bride par la queuë. »
En Poitou, on nomme la mer la grand jument blanche;
dans le pays de Tréguier, la jument blanche désigne l'état
de la mer houleuse, comme le terme ar gazek klanv, la jument enragée,
usitée sur cette côte et à l'île de Batz.
Dans le Trécorrois, la mer calme est ar marc'h glas, le
cheval bleu, à l'île de Batz ar gazek c'hlaz, la
jument bleue.
Elle a aussi été comparée à une vache :
en Haute-Bretagne, c'est la vache gare, (varia, de diverses couleurs)
en raison du bleu et du blanc des vagues.
Sur le littoral du Finistère, son nom de ar vioc'h lezek, la vache
à lait, se rattache à un autre ordre d'idées;
il indique les ressources, licites ou illicites, que les gens de ce pays
en tirent, et qui l'ont fait appeler aussi la nourrice des gens d'Arvor.
La mer calme est l'objet d'épithètes gracieuses;
presque partout on dit qu'elle est belle, et, comme les matelots, les
héros des chansons populaires parlent de la « mer jolie ».
Sa tranquillité l'a fait comparer à des animaux
paisibles :
en Haute-Bretagne, elle est douce comme un mouton, dans le Finistère,
comme un agneau.
Quand elle est dans cet état, on lui donne l'épithète de
blanche : Mor gwen en Basse-Bretagne, Mar blanco en Provence.
La mer sans mouvement a aussi été comparée à du
lait : Mor sioule e-c'hiz al leaz, tranquille comme du lait.
Plus ordinairement, lorsqu'elle est très calme, elle a été
assimilée à l'huile, image qui rend assez bien certains
de ses aspects.
Lorsqu'elle reflète les objets sans les déformer, on dit
en Provence qu'elle fait miroir, Fai mirau;
ailleurs, qu'elle est claire comme un miroir.
Dans quelques pays, les pêcheurs disent qu'alors « elle se regarde
».
En Basse-Bretagne on dit qu'elle est bonne à servir de promenoir aux
mouches.
La tendance à prêter à la mer les passions d'un
être animé se reflète dans un assez grand nombre
d'expressions.
Lorsqu'elle est agitée, on dit couramment qu'elle est en démence
ou en folie, qu'elle est mauvaise.
Dans le pays boulonnais, elle se courrouce, s'arpiffe, se met en colère.
Quand souffle la tempête, elle est enragée ou déchaînée,
par une comparaison avec un animal, qui est souvent employée en
parlant des vagues.
Son bruit est aussi l'objet d'expressions animistes et imagées.
Parfois les pêcheurs disent que la mer chante; dans un conte gascon,
où elle est personnifiée, elle chante pour dire à deux
petits jumeaux de prendre courage, et de marcher devant eux, parce que le temps
est proche où ils retrouveront leur père et leur mère.
Elle gronde aussi, ou crie comme une personne.
Dans le gros temps, lorsqu'elle fait entendre des sons qui ressemblent à
une plainte, on dit en Haute-Bretagne qu'elle brait (crie en pleurant).
On a comparé son bruit à celui d'une cloche; on dit couramment
que la mer « sonne ».
Le fracas de la mer est aussi attribué à des êtres surnaturels
ou des âmes en peine.
Selon les habitants de l'île d'Arz (Morbihan), les voix lamentables que
semblent jeter la nuit les vagues ne sont autre chose que les plaintes des bolbiguéandets,
génies malfaisants qui se réjouissent d'annoncer les tempêtes
et les naufrages.
Sur la côte du Finistère, ce qu'on prend pour le bruit tumultueux
de la mer n'est bien souvent que le cri de douleur et d'épouvante
de ses innombrables victimes.
Comme les âmes des noyés ne peuvent trouver de repos tant
qu'une terre chrétienne ne recouvre pas leur enveloppe mortelle,
les naufragés pleurent de rage et hurlent de désespoir chaque
fois que la lame en fureur roule leurs ossements dans ses plis et les
éloigne du rivage.
Ces âmes désolées sont connues dans presque toute la Bretagne
sous le nom de Krierienn, crieurs.
Les pêcheurs de France disent d'ordinaire que l'agitation de la
mer est causée par le vent;
mais on rencontre des explications moins naturelles;
d'après une légende des environs de Saint-Malo, le sorcier qui
a perdu son moulin magique plonge de temps en temps pour le retrouver,
et c'est quand il nage que la mer est violemment agitée.
Sur la côte de Paimpol, les gens noyés sans être en
état de grâce sont condamnés à travailler
au fond de la mer;
ce sont leurs mouvements qui produisent les vagues et l'on dit quand la mer
est houleuse, bien qu'il ne fasse pas de vent :
« Les noyés se remuent; ils travaillent à faire trembler
la mer. »
Les actes de violence à l'égard des génies
maritimes étaient promptement suivis d'une punition :
un homme de Douarnenez s'étant avancé pour saisir une sirène
qu'il voyait sur les rochers du Raz, elle se précipita dans la mer, et
un effroyable coup de vent jeta vingt bateaux à la côte.
Suivant une idée encore assez répandue dans le sud Finistère,
le chant de « Marguerite Mauvais temps» (la sirène)
fait enfler la mer.
Sur la côte de Tréguier, c'étaient les Dud-vor, hommes
de mer, ou les Cornandonet, petits démons noirs qui
excitaient les tempêtes et Boucher de Perthes rapporte qu'avant les ouragans,
les matelots apercevaient sur les rochers un nain blanc qui dansait.
En Bretagne, à la fin du 18ème siècle, comme aussi de
nos jours, la mer entrait en furie à la mort d'un grand homme,
ou lorsque des criminels quittaient ce monde :
en ce cas, c'est le diable qui vient chercher son âme au
milieu d'une bourrasque.
Certains actes accomplis à terre peuvent provoquer la tempête
:
une femme qui a son mari ou ses parents en mer ne doit pas se peigner
après la nuit tombée.
Il faut qu'elle se garde bien de noyer un chat;
le meurtre de ce félin, à bord ou à terre, expose à
du mauvais temps.
Dans une légende bretonne qui raconte un voyage au Paradis, celui
qui l'entreprend voit, entre autres merveilles, une mer en fureur qui se dévorait
elle-même.
Les vagues se soulevaient en énormes paquets d'eau, puis couraient les
unes contre les autres avec des abois désespérés et des
bonds effrayants de bêtes.
A son retour, il apprend que ces vagues sont les gens mal mariés
ou unis contre leur gré, qui se mordent sans cesse jusqu'à
ce qu'ils se soient entre-tués.
Les habitants du littoral croient que la marée exerce sur les êtres
une influence analogue à celle que, sur le continent, on attribue
aux astres.
Suivant une opinion courante dans le Finistère, la conception des enfants
mâles a lieu quand la mer monte, celle des filles
quand elle baisse.
Dans le pays de Tréguier, et généralement sur la côte
bretonne, les malades souffrent davantage quand la mer monte;
ils sont plus calmes quand elle est étale, lorsqu'elle baisse ils vont
mieux.
Une croyance opposée existe : dans la baie de Saint-Malo, les
forces leur reviennent à la mer montante, à la pleine mer
ils se débattent, à la marée baissante ils s'affaiblissent.
Pline, rapportant une opinion de l'Antiquité qui était partagée par les savants eux-mêmes, disait que les hommes ne mouraient qu'au reflux et que ce fait avait été l'objet de beaucoup d'observations sur l'Océan des Gaules, où il s'était trouvé justifié.
Il est des actes dont il faut se garder au moment du flux :
celui qui ferait des grimaces ou des contorsions risquerait de rester
défiguré, et l'on dit en Haute-Bretagne qu'en se coupant
les cheveux on est certain d'attraper un gros rhume.
Par contre, c'est à la mer baissante qu'il est bon de prendre
des bains, de laver ses plaies et de puiser l'eau destinée
aux purgations.
L'influence de la marée s'exerce aussi sur les animaux;
on assure, en Basse-Bretagne, qu'un chien qui boit l'écume dont
se couvre la mer à la fin du flux devient sûrement enragé.
Dans le Finistère, on dit que la prunelle des chats change de couleur et grandit au commencement du flux.
En Haute-Bretagne, le lait qui a été trait, l'eau puisée à la fontaine quand la mer monte, entrent rapidement en ébullition dans la casserole; les édredons ou les matelas composés de plumes d'oiseaux de mer se gonflent quand le flot monte.
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