Il naquit à Clermont en Auvergne le 30 novembre 538 (ou 539).
Il appartenait à la vieille noblesse gallo-romaine, mais sa famille
ne dédaignait pas de servir les rois barbares.
Son père mourut jeune.
Grégoire fut élevé par sa mère, qui sétait
installée près de Cavaillon, puis par son oncle lévêque
de Clermont, Gall (mort en 551), enfin par larchidiacre Avit.
De santé fragile, Grégoire attribua à des saints plusieurs guérisons quil estimait miraculeuses; il avait quatorze ans quand saint Allyre le délivra de douleurs destomac, vingt-quatre lors de son premier pèlerinage à Tours, où saint Martin le débarrassa de pustules malignes.
Ordonné diacre, il fut envoyé à la basilique Saint-Julien,
à Brioude.
Il y résidait quand il fut élevé à lévêché
de Tours durant lété 573, certainement grâce au roi
dAustrasie, Sigebert Ier (561-575), et à la reine Brunehaut.
Son épiscopat fut constamment troublé par les querelles des princes
mérovingiens.
Évêque dune des villes les plus importantes des Gaules, obligé de voyager pour traiter des affaires politiques ou pour assister à des conciles, doué dun esprit curieux, Grégoire de Tours commença à écrire dès le début de son épiscopat.
Il traduisit La Passion des Sept Dormants dÉphèse, rassembla Les Miracles de lapôtre saint André, disserta sur La Course des étoiles et composa un Commentaire du psautier, dont il ne reste que des fragments.
Il raconta Les Miracles de saint Martin en quatre livres et Les Miracles de saint Julien de Brioude; il écrivit deux autres recueils, lun à la gloire des martyrs, lautre à la gloire des confesseurs.
De plus, il réunit des notices sur des saints gaulois dans les Vies des Pères.
Mais ce sont surtout les dix livres de son Histoire des Francs qui ont valu à Grégoire de Tours le titre de « père de lhistoire de France ».
Les deux premiers livres, qui vont jusquà la mort de Clovis (511), contiennent de précieux renseignements mêlés à des banalités et à des naïvetés; les huit autres, qui sarrêtent à 591, donnent de la Gaule au VIe siècle une image haute en couleur avec une quantité de précieux détails dont on na nulle part ailleurs léquivalent.
Grégoire mourut à Tours, probablement le 17 novembre 594.
Plus tard, on le vénéra comme saint à Tours et à
Clermont.
Source : Encyclopædia Universalis (extraits)