Origine : Augusta Holmès
Année de l'arrangement : 2008
Trois anges sont venus ce soir
Trois anges sont venus ce soir
M'apporter de bien belles choses
L'un d'eux avait un encensoir
L'autre avait un chapeau de roses
Et le troisième avait en mains
Une robe toute fleurie
De perles d'or et de jasmin
Comme en a Madame Marie
Noël, Noël, nous venons du ciel
T'apporter ce que tu désires
Car le Bon Dieu au fond du ciel bleu
Est chagrin lorsque tu soupires
Veux-tu le bel encensoir d'or
Ou la rose éclose en couronne
Veux-tu la robe où bien encore
Un collier où l'argent fleuronne
Veux-tu des fruits du Paradis
Ou du blé des célestes granges
Ou comme les bergers jadis
Veux-tu voir Jésus dans ses langes
Noël, Noël, retournez au ciel
Mes beaux anges à l'instant même
Dans le ciel bleu demandez à Dieu
Le bonheur pour celui que j'aime.
Source : Internet
Texte et musique : Augusta Holmès (1847-1903)
D'origine anglaise (son nom sera francisé avec l'accent gave), elle naît et meurt à Paris.
Son père Charles Holmes, ancien officier anglais, vivait avec sa famille des ressources de ses propriétés irlandaises.
En 1850 il vint s'installer en France avec sa famille.
Comme la mère mourut quand Augusta avait dix ans, le père s'occupa seul de l'éducation de sa fille unique.
Augusta reçut une formation très complète - à douze ans elle maitrisait le français, l'anglais, l'allemand et l'italien - doublée d'une bonne éducation musicale.
Augusta Holmès est naturalisée française en 1871, et à la même époque fait partie des proches de César Franck, duquel elle suit les cours jusqu'en 1875-1876.
Elle fait une grande impression sur le compositeur dont on pense retrouver l'émotion dans Les Trois pièces héroïques.
Il lui dédie en 1890 son Troisième choral pour orgue.
En 1870, elle rend visite à Wagner en compagnie de Catulle Mendès.
Elle reprend du maître de Bayreuth l'habitude de composer elle-même ses livrets et poèmes mis en musique.
Elle gagne les milieux parisiens vers 1870, se distingue par la ferveur qu'elle porte à la musique de Wagner, fait une forte impression et devient rapidement une célébrité. Pougin la décrit comme une jeune femme d'une beauté rayonnante, à l'opulente chevelure blonde, au regard clair, perçant et assuré, à l'allure fière et décidée. Elle fera l'admiration de Liszt, Wagner, Gounod et de Saint-Saëns dont elle repousse une demande en mariage tout en liant avec lui une amitié durable.
Elle ne se maria jamais mais mis au monde secrètement cinq enfants qu'elle eut avec l'écrivain Catulle Mendès.
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