Barque, dans le langage poétique, se dit de La nacelle dans laquelle
les anciens poètes supposaient qu'après la mort, les âmes
traversaient le Styx pour entrer dans les enfers.
La barque de Caron.
La fatale barque. Il faut passer tôt ou tard dans la barque.
C'est dans ce sens qu'on dit, populairement, La barque à Caron.
Dictionnaire de L'Académie française, Sixième édition, 1835
La barque se retrouve dans toutes les civilisations, elle est une constante
à travers les Ages :
* la barque <cercueil> des premiers hommes,
* les <barques solaires> d'Océanie,
* la barque japonaise d'Amida,
* la barque de Caron.
Dans l'Égypte antique, une barque accompagnait le défunt dans
son tombeau.
G. Bachelard lorsquil inverse avec leau même le «sens
de la vie» et du devenir :
« Le cercueil, dans cette hypothèse mythologique, ne serait pas
la dernière barque.
Il serait la première barque. La mort ne serait pas le dernier
voyage. Elle serait le premier voyage.
Elle sera pour quelques rêveurs profonds le premier voyage.»
Mais cette barque qui remonte aux sources de la vie ne peut se séparer
de son moteur liquide.
« Pour certains rêveurs, leau est le mouvement nouveau qui
nous invite au voyage jamais fait.
Ce départ matériel nous enlève à la matière
de la terre.
Aussi quelle étonnante grandeur il a, ce vers de Baudelaire, cette image
subite comme elle va au cur de notre mystère :
« Ô mort, vieux capitaine, il est temps ! Levons lancre. »
source : divers internet