Origine : Nivernais/Morvan (Beaumont-la-Ferrière)
Année de l'arrangement : 2003


 

La femme du roulier


Triste galant',
La femm' du vieux Lambour,
Qui a le cul de plâtre
Et les fess' de velours.
Ell' s'en va
D'auberge en auberge,
Pour chercher son mari,
Ladéra,
Avec une lanterne.

 

2.
— Bien l'bonjour,
Madame l'hôtesse,
[Bien le bonjour,]
Mon mari est-il ici ?
— Il est là-haut,
Dans la plus haute chambre,
Qui s'divertit fort bien,
Ladéra,
Avec notre servante.

 

3.
— Ah ! te voilà ivrogne,
Pilier de cabaret,
Tu dépenses ton argent,
C'est pour faire rire les filles,
Tu t'en repentiras
Ladéra,
Tout le temps de ta vie.

 

4.
[Retourne t'en,
Retourne t'en, ma femme,]
Moi, j'suis ici assis,
Auprès d'cette petite table ronde,
J'dépense bien mon argent,
Ladéra,
J'entends qu'personne me gronde.


Variante finale :

La pauvre femme
Elle va à sa maison
Elle dit à ses enfants
— Vous n'avez plus de père !
Là-haut se divertit,
Ladéra,
Avec une autre mère.

— Eh là ! ma mère,
Quest-ce que vous dites là ?
Eh ! nous le savons bien
Que nous avons un père,
Qu'il est débauché,
Et quand nous serons grands,
Ladéra,
Nous en ferons de même.


Source : Achille Millien - Chansons populaires du Nivernais et du Morvan, t. 3 page 199

Chantée en 1878 par Pierre Bourdier, né à Beaumont en 1827.

 

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