Origine : Vendée
Année de l'arrangement : 2003


 

Sur le pont de Bayonne


Dessur le pont de Bayonne,
Je m'y promenais un soir ;
J'ai rencontré Marion,
S'en allant à la fontaine.
Je lui ai dit d'un air si doux :
— Marion, vour* allez-vous ?

 

2.
Je m'en vais à la fontaine
Pour remplir mes cruches d'eau (bis)
Et les porter chez mon père.
Je donnerais bien cent louis
P'r être rendue au logis.

 

3.
Moi, comme un garçon-z'honnête,
Les ai pris' les cruches d'eau. (bis)
Dret au logis de ma belle
Les ai portées, d'un cœur content,
Au logis de la belle enfant.

 

4.
Me suis assis sur une chaise,
Marion auprès de moi.
J'ai laissé glisser ma main
Au-dessous de sa collerette.
Elle me dit d'un air si doux :
— Cher amant, que cherchez-vous ?

 

5.
— Je n'y cherche rien, ma belle,
Et de moi, n'ayez point peur. (bis)
Je suis un garçon z'honnête,
Je suis un garçon d'honneur.
J'épouserai Marion.

 

6.
— Tous les garçons sont de même
Quand ils sont à marier.
Gle* savent fort bien parler
Et tromper les pauvres feilles.*
Sont pas plus tôt éloignés
Font qu'en rire et s'en moquer.


Source : Sylvain Trébucq - La chanson populaire et la vie rurale des Pyrénées à la Vendée, t. 2 page 259

Vour : où
Gle : ils
Feilles : filles