Origine : Bourbonnais
Année de l'arrangement : 2003


 

Chanson de fendeurs


Hé bonne vi' tous mes compagnons,*
Là d'où cinq cents diables d'où venez-vous donc ?
— Hé j'y deviens de sur la Loire,
C'est pour acheter un quart de bois à fendre.

 

2.
— Pour un fendeur nous ne vous prenions pas (bis)
Et nous vous prenions pour un autre homme,
Car vous m'avez l'air d'être un gentilhomme.

 

3.
— Un gentilhomme, non je ne suis pas (bis)
Et je me nomme Germain Vatterre,
Un si bon fendeur qu'il y ait dessur la Loire.

 

4.
De reste ils l'ont tous pris par la main :
— Allons-y donc tous mes petits cousins,
Allons-y à cette hostellerie,
Nous y mènerons bonne et joyeuse vie.

 

5.
Tant loin qu'Madame les a vu venir :
— Entrez, entrez tous mes petits cousins,
Apportez-en de ce bon vin qui grise,
Car voici nos compagnons fendeurs qui arrivent.


Source : Marguerite Gauthier-Villars - Six chansons du Bourbonnais
publiées dans la revue " le Monde alpin et rhodanien " n° 1-4/1982

« Bonne vie » est l'expression rituelle du salut du Compagnon fendeur lorsqu'il rencontre un autre Compagnon, et « Cousins » est le terme employé en lieu et place de « Frères » et/ou « Compagnons ».
(Jean-Michel Mathonière - Compagnonnage)

Voir une autre chanson de fendeurs de la même région et recueillie également par M. Gauthier-Villars :
Dans la forêt y a du bon bois n° 538 page 27