Origine : Dauphiné (Villard-de-Lans)
Année de l'arrangement : 2002


 

Rigaudons à deux danseurs*


(A)

Aie in fringaire*
Se l'ave prèta

  A n'ina garoda*
Ke me l'a garda.
bis

2.
Si Ke l'a garda
Venie k'a muri

  Mun pauro fringaire
Pore reveni.
bis

 

(B)
Sa iu in epu
Ke füsie jalu

  Li butariu dè l'uilo
Ta k'o sora du.
bis

 

(C)
Vira do la vira
Vo la vira dö

  La vira dö
Vola vola vola vola vola vita dö.
bis

Le fichier midi contient 3 rigaudons distincts (A, B, A, C)


Source : Marguerite Gauthier-Villars - Chansons du Dauphiné, page 144

Fringaire : amoureux, appelé aussi carenaire
Garoda : voleur

Au Vercors on danse « à son de gueule « on danse « à la langue » sans viole ni cornemuse.
Le chanteur commence seul un couplet de rigaudon puis chante sans paroles, plusieurs fois, l'air qu'il a choisi.
De temps en temps il chante un couplet avec paroles ce qui accroît parmi les danseurs l'excitation et la joie.
La femme garde les yeux à terre et tient ses jupes entre ses doigts.
L'homme claque des doigts, frappe du talon et sautille dans l'attitude du jeune coq de combat.

Le rigaudon est, dit-on, originaire du Trièves.
Il se danse avec amour et enthousiasme au Vercors.