Origine : Nivernais/Morvan (La Machine)
Année de l'arrangement : 2002


 

Charivari


— Hélas ! sans cœur(e)
Que feras-tu donc ?
Tu n'es donc plus maître
Dedans ta maison ?
Ta femme est un diable,
Et toi sans souci,
Elle te bâtonne
Le jour et la nuit.

 

2.
— Hélas ! sans cœur(e)
Que feras-tu donc ?
Tu n'es donc plus maître
Dedans ta maison ?
Tu t'es laissé battre,
C'est qu't'as bien voulu,
Si tu mènes l'âne,
La reconnais-tu ?

 

3.
— Messieurs, les messieurs,
Ne me blâmez pas,
Si je suis sur l'âne,
Je le mérite pas !
Ma femme est un diable,
Et moi sans souci,
Elle me bâtonne
Le jour et la nuit.

 

4.
— Tu t'es laissé battre,
C'est qu't'as bien voulu,
Nous t'am'nons une âne,*
La reconnais-tu ?

Puis on enchaîne sur l'air de Ô filii :
Charivari, c'est pour…
Chantons du haut, chantons du bas,
Tant pire pour ceux qui n'y sont pas
Charivari,
Alleluia.


Source : A. Millien - Chansons populaires du Nivernais et du Morvan, t. 7 page 44

Chanté en 1887 par M. Clairet, La Machine.

Le mot « âne » est toujours féminin chez les paysans nivernais.