Origine : Pays basque
Année de l'arrangement : 2002


 

Orai banuazü herriti


Orai banuazü herriti :
Ardüra dizut nigarra begiti !
Bat maithatu nian gogoti,
Bihotzaren erdi erditi;
Kitatu behar dizut tristeki,
Ai ! ei ! nula biziko niz ni !
etc.


Traduction

Maintenant je m'en vais (loin) du pays :
Souvent j'ai la larme à l'œil !
J'avais aimé tendrement une (femme),
Du fin fond de mon cœur ;
Il faut que je la quitte tristement,
Ah ! comment pourrai-je vivre (désormais) !

 

2.
Prenez promptement une décision,
Car vous paraissez long (à) vous décider.
Si vous voulez me quitter
Regardez-moi bien une fois :
(Songez) aux engagements que vous avez pris
Et qui vous avez aimé.

 

3.
Ma bien-aimée, en ce moment, moi,
Je voudrais savoir de vous
Quel motif vous rend si triste,
Et vous enlève la douceur de vos regards ;
Auriez-vous quelque crainte
Que j'en aime d'autres que vous ?

 

4.
Si je suis triste,
Je ne (le) suis point sans raison,
Quelle est la chose qui me fera plaisir
Depuis que j'ai perdu de vue
Une étoile qui n'avait pas sa pareille ;
Mon cœur (en) est brisé !

 

5.
Avez-vous perdu une étoile
Qui n'avait pas sa pareille ?
Demain au soir, il s'en lèvera de brillantes
Pourvu qu'il n'y ait pas de sombres nuages ;
Et pour n'avoir plus de peines,
Prenez-en une sortie du Ciel.

 

6.
Il n'est pas au Ciel d'étoile
Qui vaille celle que j'aime ;
Bien, qu'elle ait pris naissance sur terre
Elle brille par dessus toutes les autres ;
Puisqu'elle est si belle,
Ne vous étonnez pas si je l'aime.

 

7.
Ma bien-aimée m'a envoyé
(Mille) compliments par un petit oiseau,
(Me faisant dire) que bien qu'éloignée de corps,
Elle est toujours de cœur avec moi,
Qu'elle viendra me voir bientôt,
Que je vive gaîment en (attendant).

 

8.
A minuit sonnant
J'étais assis à ma fenêtre,
De vous apercevoir
Avec le très-grand espoir ;
(Enfin) transi et désespéré
Je me recouchai tristement.

 

9.
J'ai eu beaucoup d'amourettes,
Mais à présent je les quitte ;
S'il doit (jamais) entrer du bon sens dans ma tête,
Je pense qu'il est temps maintenant ;
Il faut que je vous quitte à présent,
Car je ne peux faire autrement.


Source : J.-D.-J. Sallaberry - Chants populaires du Pays Basque, page 297