Origine : France (nord)
Année de l'arrangement : 2002


 

La princesse mariée à un Anglais


C'était la fille au roi Français,
La veut donner à un Anglais.
Mon père, oh, ne m'y mariez
Mal à mon gré,
J'aimerais mieux soldat Français
Que roi Anglais.

 

2.
Mais si l'on prise et l'ont menée,
Dedans Paris elle a passé.
Toutes les dames de Paris
En ont pleuré.
D'y voir mener la fill' du roi
Par un Anglais.

 

3.
Quand il vint au bord de la mer,
L'anglais lui veut les yeux bander.
— Bande les tiens et laisse-moi,
Maudit Anglais !
Puisque la mer me faut passer,
Je la verrai !

 

4.
Et quand la mer en fut passée,
Tambours, violons, de tous côtés !
— Retirez-vous, ô tambourniers
Et violonniers.
Ce ne sont pas les beaux tambours
Du roi français !

 

5.
Quand ce fut l'heure du souper,
L'anglais lui coupe pour manger,
— Coupe pour toi, et laisse-moi,
Maudit Anglais !
J'ai bien des gens de mon pays
Pour me servir !

 

6.
Et quand ce fut la matinée,
La belle s'est mise à pleurer.
— Mes chers amis, embrassons-nous
Et quittons-nous.
Puisqu'à l'Anglais on m'a donnée,
Il faut l'aimer !


Source : Anthologie du chant scolaire et post-scolaire
Au Ménestrel fasc. 5 page 2

Origine : Doncieux, Romancéro populaire de la France, page 497

 

Voir d'autres versions de ce chant :

Dans Paris y a-t'une brune (Savoie) n° 176 page 9

La Princesse de France mariée à l'Anglais (Nivernais) n° 921 page 47

Le mariage anglais (Bretagne) n° 2261 page 114

Mon père veut me marier (Ardèche) n° 3498 page 175