Origine : Pays messin
Année de l'arrangement : 2002


 

Comment vouloir qu'une personne chante ?


Comment vouloir qu'une personne chante
Quand elle n'a pas son cœur en liberté ?
Laissez chanter ceux que l'amour contente,
Et laissez-moi, et laissez-moi dans mon malheur pleurer. (bis)

 

2.
Pleurez, mes yeux, pleurez mon sort funeste :
J'ai tout perdu en perdant mon Iris.
Cruel destin, ce qui me reste,
Et rendez-moi, et rendez-moi ce que vous m'avez pris. (bis)

 

3.
Prenez mon cœur et donnez-moi le vôtre :
Il est à vous, je ne prétends plus rien ;
Mais si j'apprends que vous aimez un autre,
Tout aussitôt je reprendrai le mien.

 

4.
J'avais juré de n'aimer qu'une fille;
J'avais juré de la toujours aimer ;
Quand je la vois, je passe mon martyr ;
Quand je la vois, je passe mon tourment.

 

5.
Que faudra-t-il, belle Iris, pour vous plaire ?
Faut-il mon sang ? Il est prêt à couler.
Mais si mon sang ne peut vous satisfaire,
Faut-il ma mort ? Vous n'avez qu'à parler.

 

6.
Après la mort, vous pleurerez, je jure.
Vous m'aimerez; ce ne sera plus temps.
Vous marcherez dessus ma sépulture
En regrettant le plus fidèle amant.


Source : H. Davenson - Le livre des chansons…, page 289

Cette chanson bien vivante en 1885 (Pays messin, Suisse romande, Engadine, Maurienne, etc.), était déjà à la mode, dans les milieux artistes, en plein XVIme siècle : elle a été traitée à quatre voix par Roland de Lassus.
(H. Davenson)