Origine : Nivernais/Morvan (Saint-Sulpice)
Année de l'arrangement : 2002


 

La belle qui coupait du bois au milieu de la forêt


C'était un jour m'y promenant
Tout le long de ces bois charmants,
J'ai entendu une petit' brunette
Qu'ell' coupait du bois au milieu d'mes forêts.

 

2.
Ah ! je me suis approché d'elle,
Sa serpette je lui ai ôté.
Oh ! va, oh ! va, ma petite brunette,
Tu me paieras mes bois [et mes bûchettes]
Ou je t'ôterai ton joli tablier.

 

3.
— Hélas ! comment donc faire pour vous payer ?
Moi qu'a pas seul'ment un liard ni un denier.
— Ton pucelag', ma petite brunette,
Suffira pour payer mes bois tout entiers.

 

4.
Il eut pas dit c'la que la belle y accorde,
Son pucelage elle lui abandonne.
La poudre du canon se trouva trop humide,
Jamais son fusil n'a voulu partir.

 

5.
— Oh ! va, chasseur, maudit chasseur,
T'en vinras donc pas à ton vainqueur !
Tous ces chasseurs qui s'en vont à la chasse
Jamais assez bien n'ont leurs armes en train.

 

6.
Il s'en est allé, jurant, sacrant,
En maudissant les armes :
— Hélas ! mauvais fusil que tu as manqué,
Jamais [t'aurais dû] sur un si beau gibier.


source : A. Millien - Chansons populaires du Nivernais et du Morvan, t. 5 page 216

 

Voir une autre version de ce chant :

L'autre jour en m'y promenant (Haute-Bretagne) n° 2763 page 139

Apparentées

Mon père m'a louée (Basse-Bretagne) n° 1827 page 92

Mon père m'y loua (Pays de Guérande) n° 2442 page 123