Origine : Pyrénées (Couserans)
Année de l'arrangement : 2002


 

Adieu, ville de Saint-Fleury


  Adieu, ville de Saint-Fleury,
Adieu, l'espoir de ma jeunesse.
bis
  Puisque demain il faut partir,
Disons adieu à nos maîtresses.
bis

 

2.
La mère se mit à pleurer
Et mon père fut en colère
De voir partir son cher enfant,
Son cher enfant qui va à l'armée.

 

3.
— Ma mère, ne pleurez pas tant,
C'est mon père qui vous en prie ;
Je reviendrai de temps en temps,
De temps en temps revoir ma mie.

 

4.
Tout en sortant par le faubourg,
Par le faubourg de cette ville,
Tout en pensant à mes amours,
J'ai rencontré la jeune fille.

 

5.
J'approche, tout en badinant.
Ell' m'a dit tout doux à l'oreille :
— Gentil galant, quoi ! tu t'en vas,
Sans que ta main touche la mienne !

 

6.
Amant, quand tu était blessé,
Tu me faisais mille promesses ;
Mais maintenant tu es lassé,
Tu t'en va voir d'autres maîtresses.

 

7.
Mon cher amant, si tu t'en vas,
Tu ne me laisses rien pour gage ;
Rien qu'un enfant entre les bras :
Voilà mon unique héritage.

 

8.
— Je planterai un rosier blanc,
Un rosier blanc devant ta porte ;
Ce sera pour te faire voir
Quelle amitié mon cœur te porte.

 

9.
Je planterai un oranger,
Un oranger dans le bocage ;
Tous les oiseaux y chanteront,
Jusqu'au rossignol sauvage.

 

10.
Chante, chante, rossignolet,
Chante de ta voix tant charmante !
Quand vous aurez assez chanté,
Retirez-vous dans vos rivages.

 

11.
Jamais la mer n'est sans poissons,
Ni le printemps sans violettes,
Ni les montagnes sans vallons,
Ni les filles sans amourettes.


Source : Jean Poueigh - Chansons populaires des Pyrénées françaises, page 329

Extrêmement répandue dans toute la région pyrénéenne.
Le nom de la ville change souvent et devient Perpignan, Saint-Girons, etc.