Origine : Bretagne
Année de l'arrangement : 2001


 

Le chant des trépassés

(Kanaouen ann anaon)


Han Tad ar Mab ar Speredglan,
Lec'hed mad d'hoc'h, tud ann ti-man
Lec'hed mar d'hoc'h war boez hor penn
Deut omp d'ho lakat er beden.
etc.


traduction

1.
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit
Bonne santé à vous, gens de cette maison,
Bonne santé nous vous souhaitons :
Nous venons vous mettre en prière.

 

2.
Quand la mort frappe à la porte,
Tous les cœurs sont remplis d'effroi.
Quand à la porte se présente la mort,
Qui la mort doit-elle emporter ?

 

3.
Mais vous, ne soyez pas surpris
Si nous sommes venus à votre porte :
C'est Jésus qui nous envoie
Pour vous réveiller si vous êtes couchés.

 

4.
Frères, parents et amis,
Au nom de Dieu, écoutez-nous !
Au nom de Dieu, priez, priez !
Car les enfants, eux, ne prient point.

 

5.
Sautez vite de votre lit,
Jetez-vous sur vos deux genoux ;
A moins que vous ne soyez malades
Ou déjà appelés par la mort.


Source : Th. Hersart de la Villemarqué - Barzaz Breiz, page 739

Le soir de la Toussaint, on venait s'agenouiller sur la tombe de ses parents défunts, remplir d'eau bénite le creux de leur pierre funèbre.
Puis avait lieu un office religieux et parfois une procession aux flambeaux autour du cimetière au cours de laquelle le recteur bénissait chaque tombe.

Dans chaque maison le repas restait servi pour les défunts et le feu du foyer restait allumé pour qu'ils puissent s'y réchauffer.

Lorsqu'on se mettait au lit, on entendait à la porte retentir des chants funèbres, ceux des trépassés qui empruntaient la voix des pauvres de la paroisse demandant des prières pour les défunts et des aumônes pour eux-mêmes.

 

Voir sur le même thème :

Kañnen er Ré, (Bretagne - Vannetais), n° 995 page 50

Kanenn Kalan-gouiañv (Bretagne) n° 3203 page 161