Origine : Provence
Année de l'arrangement : 1996


 

Marguerite, ma mie

(chanson d'amour)


Marguerite, ma mie,
Mes premières amours,

  Ecoute cette aubade
Aubade de tambours.
bis

 

2.
— Assez, de ces aubades
Que je dois écouter ;
Si cela dure encore,
Moi, j'irai me noyer !

 

3.
— Si cela dure encore,
Que tu veuill' te noyer,
Nageur je veux me faire
Et j'irai te sauver.

 

4.
— Si tu te fais nageur
Pour m'avoir en nageant
Je me fera l'anguille,
T'échapperai des mains.

 

5.
— Si tu te fais l'anguille,
Qui m'échappe des mains,
Je me ferai pêcheur
Et t'aurai en pêchant.

 

6.
— Si tu te fais pêcheur
Pour m'avoir en pêchant,
Je me ferai l'herbette
De ce pré qui est si grand.

 

7.
— Si tu te fais l'herbette
De ce pré qui est si grand,
Je me ferai faucheur
Et t'aurai en fauchant.

 

8.
— Si tu te fais faucheur
Pour m'avoir en fauchant,
Je me ferai le lièvre
De ce bois qui est si grand.

 

9.
— Si tu te fais le lièvre
De ce bois qui est si grand,
Je me ferai chasseur
Et t'aurai en chassant.

 

10.
— Si tu te fais chasseur
Pour m'avoir en chassant,
Je me ferai l'endive
De ce jardin si grand.

 

11.
— Si tu te fais l'endive
De ce jardin si grand,
Je me ferai l'eau fraîche,
T'arroserai souvent.

 

12.
— Si tu te fais l'eau fraîche
Pour m'arroser souvent,
Je me ferai la rose
De ce rosier piquant.

 

13.
— Si tu te fais la rose
De ce rosier piquant,
Je me ferai l'abeille,
Te baiserai souvent.

 

14.
— Si tu te fais l'abeille,
Pour me baiser souvent,
Je me ferai l'étoile
De ce ciel si brillant.

 

15.
— Si tu te fais l'étoile
De ce ciel si brillant,
Ah ! Je me ferai l'aube,
T'aurai en me levant.

 

16.
Mais si tu te fais l'aube
Pour m'avoir en te l'vant,
Moi je me ferai nonne
De ce couvent si grand.

 

17.
Mais si te fais nonne
De ce couvent si grand,
Je me ferai le prêtre,
Et t'aurai, confessant.

 

18.
— Si tu te fais le prêtre
Pour m'avoir confessant,
Moi, je ferai la morte,
Les sœurs me pleureront.

 

19.
— Si tu te fais la morte
Que les sœurs pleureront,
Je me f'rai terre sainte
On t'couvrira de moi.

 

20.
— Si tu t'fais terre sainte
Qui me recouvrira...
Tant vaut donc que tu m'aies
Comme un autre galant !

 

variante finale

Tiens ! Baise-moi les lèvres
Et sois donc mon galant !


Source : Joseph Canteloube - Anthologie des Chants Populaires Français, t. 1 page 34

Origine : Damase Arbaud - Chants populaires de la Provence, tome 2 page 128

Chant sur le thème (dit : des métamorphoses)
Ce texte servi à F. Mistral pour sa chanson de Magali.
Il est très répandu dans toute la Provence avec une infinité de variantes.
Il est répandu aussi dans toutes les provinces et dans toutes les autres nations, jusqu'au Japon.
(J. Canteloube)

 

Voir d'autres versions de ce chant : (regroupement)