Origine : Haute-Alsace
Année de l'arrangement : 2001


 

Quoique je n'aie pas d'ami


Quoique je n'aie pas d'ami,
J'en trouverai bien un !
Je monte et descends la rue, (bis)
J'arrive au tilleul !

 

2.
Lorsque j'y fus arrivée
Mon ami y était :
— Que Dieu te salue, mon cœur ! (bis)
Où as-tu été ?

 

3.
— Là où j'étais, ma chérie,
Je puis bien le dire :
J'ai été à l'étranger (bis)
Et beaucoup appris !

 

4.
Tout au bout du mond' j'ai vu
S'emboîter les planches,
Puis les clairs de lune anciens, (bis)
Tous dans une armoire.

 

5.
On eût dit des bols cassés ;
Le soleil s'y montre,
A peine l'ai-je touché (bis)
Voici que tout flambe !

 

6.
Si j'avais fait un seul pas
Tu ne m'aurais plus vu ;
Dis-moi donc, petit' chérie, (bis)
Comment tu vécus ?

 

7.
— Moi, j'étais dans la vallée,
J'y ai vu deux lièvres ;
L'herbe verte ils dévoraient (bis)
Jusqu'à la racine.

 

8.
Dans la froide nuit d'hiver
Tu m'a délaissée ;
Mes petits yeux bruns foncé (bis)
Ont versé des larmes.

 

9.
Va donc par les nuits d'été
Au bout du vieux monde ;
Tous ceux qui s'amusent trop (bis)
Auront bien leur compte !


Source : Joseph Canteloube - Anthologie des Chants Populaires Français, t. 3 page 399