Origine : ?
Année de l'arrangement : 1987


 

Sur le pont d'Avignon


Refrain
Sur le pont d'Avignon,
On y danse, on y danse,
Sur le pont d'Avignon,
On y danse tout en rond.

Les beaux messieurs font comm' ça,
Et puis encor' comm' ça.

 

2.
Les bell's dam's font comm' ça,
Et puis encor' comm' ça.

 

3, 4… Les cordonniers, les boulangers, blanchisseurs, les musiciens, etc.


Source : Jean Edel Berthier - Mille chants, tome 1 page 218

 

Voir d'autres chansons à propos du pont d' Avignon :

Le pont d'Avignon (Cambrésis) n° 1017 page 51

Sur les Ponts d'Avignon (Hte-Bretagne) n° 1698 page 85

La chanson des oreillers (Bretagne/Poitou) n° 1972 page 99

Les Oreillers (Normandie) n° 2016 page 101

Au XVe siècle, de nombreuses chansons populaires qui accompagnent les noces évoquent le Pont d'Avignon.
Elles sont appelées chansons des oreillers.
On en trouve la trace dans différentes régions de France, et même au Canada.

L'air de la comptine, sous sa forme actuelle, apparait en 1853 dans l'opérette d'Adolphe Adam intitulée l'Auberge Pleine.

Le succès international vient quelques années après avec une autre opérette, lancée en 1876, qui s'appelait finalement Sur le Pont d'Avignon.
 
Les Avignonnais, en fait, ne dansaient pas sur le pont, son étroitesse ne permettant ni farandole ni sarabande.
Par contre, la formation des îles et notamment celle de la Barthelasse, a développé une intense activité de pique-nique et de guinguettes qui a permis de transformer les berges du Rhône en un lieu de détente et de loisirs dès le XIXe siècle.
C'est donc à cette époque que l'on dansait, non pas sur, mais.... sous le pont.

 

L'histoire du Pont St Bénezet
La légende de St-Bénezet
Un jeune berger, du nom de Bénezet, descendit en 1177 des montagnes de l'Ardèche.
Il se disait envoyé par Dieu pour construire un pont à Avignon.

Au début, on le prit pour un fou, mais il avait entendu une voix venue du ciel lui dictant : Bénezet, prend ta houlette et descends jusqu'en Avignon, la capitale du bord de l'eau : tu parlera aux habitants et tu leur diras qu'il faut construire un pont.

Un dimanche de fête, pendant que l'évêque d'Avignon donne sa bénédiction sur le parvis de Notre-Dame, Bénezet l'interpelle :
Seigneur Evêque, je suis mandaté par le Tout-Puissant pour construire un pont sur le Rhône...

Raillé par les Avignonnais, le berger est mis au défi par le prélat de charger une pierre énorme sur ses épaules et de la jeter dans le Rhône.
Bénezet n'hésite pas un instant, et sous le regard de la foule ébahie, soulève le bloc de pierre avant de le jeter dans l'eau, aidé dit-on depuis, par une intervention divine, et même par des anges baignés d'une lumière dorée.

Cette belle légende de Saint Bénezet est passée dans la ferveur populaire, car la construction du pont a représenté un défi aux éléments.
Le Pont St-Bénezet est l'ouvrage le plus ancien construit sur le Rhône entre Lyon et la mer au XIIe siècle.

 

L'histoire

A l'origine, il existait un pont antique en bois reliant Villeneuve à Avignon. C'est sur ces bases que fût bâti un premier pont dont les piliers étaient reliés probablement par des passerelles de bois. Il a été ouvert à la circulation dès 1184.
Mais ce premier pont de l'époque romane est détruit jusqu'à la quatrième arche pendant le siège de 1226.

A cette époque existait la confrérie de l'oeuvre du pont, née de l'influence de Bénezet, regroupant 24 frères. Grâce à leurs quêtes incessantes et à l'habile utilisation des péages, ils peuvent entreprendre la construction d'un pont gothique en pierre sur les restes de l'ouvrage datant du XIIe siècle, sur le même principe de construction de ponts tout aussi fameux dans la région : le Pont du Gard ou le Pont Julien de Bonnieux.

Le nouveau pont s'étire sur environ 900 mètres et compte quelques 22 arches.
Au Moyen Age, le Pont St Bénezet s'intègre sur l'un des plus importants itinéraires de pélerinage entre l'Italie et l'Espagne. Il va devenir indispensable à la cour pontificale qui s'installe en Avignon au XIVe siècle.

Très vite, les cardinaux s'installent à Villeneuve pour fuir les nuisances d'Avignon, qualifiée alors par le poète Pétrarque de plus infecte et plus puante des villes de la terre. Le pont était à ce moment le lien le plus direct entre les multiples résidences que se faisaient édifier les cardinaux, et le Palais des Papes situé à l'intérieur des remparts d'Avignon.

A chaque passage sur le pont, les Papes ont pour habitude de s'arrêter devant la chapelle de Bénezet pour prier un instant et laisser une aumone d'un florin.

Le pont est pavé en 1377 sur ordre du cardinal de Blandiac, afin de remédier aux problèmes fréquents de glissades à l'origine de nombreux accidents et chutes dans le Rhône.

Louis XIV est l'un des derniers à avoir franchi le Rhône avant son effondrement au XVIIe siècle, mais il ne voulut jamais payer sa restauration, malgré sa volonté d'en devenir propriétaire.
Source : http://www.palais-des-papes.com/