Origine : Savoie (Etercy)
Année de l'arrangement : 2001


 

A l'ombrette d'un oranger


A l'ombrette d'un oranger, (ter)
En m'y promenant,
J'ai rencontré mon cher amant
Qui était languissant.

 

2.
— Qu'avez-vous donc, mon cher amant,
De me trop z'aimer ?
Je voudrais ne vous voir qu'une fois
De toute l'année.

 

3.
— Dites, mia, raison pourquoi
Vous ne m'aimez pas ?
Ne vous ai-je pas déjà r'compensé
Du beau temps passé ?

 

4.
— J'vous ai vu battre l'autre jour,
En allant au bois.
Je suis rentré dans mon jardin,
Mon cœur en chagrin.

 

5.
N'aviez-vous pas l'épée z'en mains ?
Et la bague au doigt,
Et l'anneau d'or que vous avez
Il est encore à moi.

 

6.
— Tenez, mia, votre anneau d'or
Et gardez-le.
Je me soucie de votre anneau
Non pas plus que de vous.

 

7.
— Mon cher amant, je m'en repens,
D'avoir mal parlé.
Si je vous donnais un doux baiser,
Seriez-vous charmé ?

 

8.
— Mademoisell', ce n'est plus temps,
De vous repentir ;
Vous m'avez donné votre congé
Et moi je l'ai pris.

 

9.
Et adieu donc, fille sans cœur.
Tout en vanité ;
Si vous voulez un autre amant
Vous irez le chercher.


Source : Claudius Servettaz - Chants et chansons de la Savoie, page 113

Chantée par M. Martin André - Saint-André-Val-de-Fier.