Origine : Bretagne/Poitou (Pontchâteau)
Année de l'arrangement : 2001


 

J'entends un grand tapage

(La bergère et le chasseur)


L'autre jour dedans la plaine,
En gardant mes blancs moutons,
J'étais toute réjouie,
Car je chantais des chansons.
J'entends un bel équipage
Qui me saisit d'effroi ;
Ensuite un bel équipage
Se présentit devant moi. (bis)

 

2.
N'ayez point d'peur ma bergère
C'est moi qui suis le chasseur
Calmez donc votre colère,
Rassurez donc votre cœur.
Avez-vous vu la chasse
Répondez : savez-vous
De quel côté que l'on passe
Pour aller au rendez-vous ? (bis)

 

3.
Elle m'a répondu sans crainte
Monsieur la chasse n'est pas loin
Passez dessure la droite
C'est votre plus court chemin
Que ta beauté m'enchante
Me dit-il, souriant,
Que tu es donc belle et charmante,
D'quoi vives-tu, belle enfant ? (bis)

4.
— Vives-tu comme une reine,
De pain blanc et de biscuits,
De bons lapins de garenne
De bécasses et de perdrix ?
— Du pain bis et des pommes,
La soupe au lard seulement
Les fill's, les femme's et les hommes
Ne vivenant point autrement. (bis)

5.
— Et pour boisson, ma bergère,
Boives-tu de l'hypocras,
Ou bien du jus de tonnelle,
Connais-tu le chocolat ?
— De l'eau de cette fontaine,
Monseigneur que voilà,
Elle est mill' fois plus saine
Que toutes ces liqueurs-là. (bis)

6.
— Permets donc que j'demande
Si ton repas est parfait ?
As-tu un lit de commande
Couches-tu sur le duvet ?
— Sur la mauvaise plume,
Sur un dur matelas,
Monseigneur, jamais le rhume
N'attaque mon estomac. (bis)

7.
Il fallut que je m'y lève
Car il voulait m'embrasser,
Cent écus d'or me donne
Me disant : bergèr' bon soir,
...................
...................
J'aurais soin de ta personne
Dans peu, je t'y viendrai voir. (bis)


Source : Armand Guéraud En Bretagne et Poitou tome 1 page 283

Indication : Chants traditionnels et légendaires, Pontchâteau, Ch. Loyer. (chant de fileuse).

Voir d'autres versions de ce chant :

La meunière et le chasseur (Limousin) n° 870 page 44

La Bergère et le Seigneur (Bas-Berry) n° 1491 page 75

Ah ! dis-moi donc, bergerettte (Haut-Vivarais) n° 1654 page 83

Permets-moi belle meunière (Limousin) n° 2909 page 146