Origine : Angoumois (Bassac)
Année de l'arrangement : 1998


 

Il y a un nid dans ce prunier


Il y a-t-un nid dans ce prunier,
J'entends la mèr' qui chante,
Il y a-t-un nid dans ce prunier,
J'entends la mèr' chanter:
Elle apporte aux oiselets
De trop grosses bouchées
Et rien n'entre dans le bec
Des petits chardonnets.

 

2.
ll y a-t-un nid dans ce prunier,
J'entends la mèr' qui chante,
Il y a-t-un nid dans ce prunier,
J'entends la mèr' chanter :
Faut aller le dénicher,
Ce nid, ce vilain nid,
Faut aller le dénicher,
Ce nid dans ce prunier !


Source : Joseph Canteloube - Anthologie des Chants Populaires Français, t. 2 page 424

Origine : Eusèbe Castaigne - Six chansons populaires de l'Angoumois, page 3 et air n° 1.
Titre original : La mère tiî chante. (tiî; veut dire : qui).

 

" Une tradition, recueillie en 1822 auprès d'un vieillard (ancien sommelier à; l'abbaye des Bénédictins de Bassac), qui la tenait des moines, conte que cette chanson était dirigée contre Jeanne d'Albret*, appelée par les Catholiques, la Mère des Huguenots, qui vint en Angoumois et fit établir des prêches un peu partout.

Le premier couplet de la chanson est la chaire.
La trop grousse garobe dont la mère nourrit ses oselets et qu'elle ne peut faire entrer dans le bec, est la parole de l'Evangile.

Le deuxième couplet s'applique aux Catholiques se préparant à dénicher ce vilain nid.

L'air est celui d'un bal de Saintonge et de ses régions voisines. "

*Mère d'Henri IV.