Origine : Nivernais/Morvan (Beaumont-la-Ferrière)
Année de l'arrangement : 2000


 

Le départ pour les îles


Je fais l'amour à une brune,
Je ne sais pas si je l'aurai.
J'ai fait trois tours dedans la ville,
Sans la trouver,
Je l'ai trouvé dans sa chambrette
Qui reposait.

 

2.
[Oh !] Je me suis approché d'elle,
En lui contant tous mes tourments.
J'lui ai d'mandé son pucelage
En badinant.
— Oh ! cher amant je t'l'abandonne
En m'épousant.

 

3.
— J'ai cent écus dans ma boursette,
Ces-là, ma belle, les voulez-vous ?
— Oh non ! oh non ! ce lui dit-elle,
Je n'en veux pas,
Oh ! tout garçon qui va-t-en guerre
En a besoin.

 

4.
— Quand tu seras dedans ces îles,
A moi, tu n'y penseras pas;
Tu voiras l'un, tu voiras l'autre,
Tu m'oublieras,
En attendant de mes nouvelles,
Tu languiras.

 

5.
— Hélas, ma blonde, tant que j'aurai
La tête à moi, j'penserai à toi.
............... lacune ...............


Source : A. Millien - Chansons populaires du Nivernais et du Morvan, t. 3 page 71

(1) Faire l'amour à cette époque veut dire seulement fréquenter, flirter.

(2) Ma blonde signifie ma maîtresse.