Origine : Picardie (Long-Pré-les-Corps-Saints)
Année de l'arrangement : 1985
Chez madame du Vivier
Chanson des Bouhourdis*
(ronde)
Chez madame Duvivier,
V'la la jamb' de mon pied !
Not' cuvier s'est déglingué,
V'la mon pied, ma jamb',
V'la le pied d'mon autre jamb',
V'la la jamb' de mon pied !
2.
Not' cuvier s'est déglingué,
V'la la jamb' de mon pied !
Faut l'porter au tonnelier,
V'la mon pied, ma jamb',
V'la le pied d'mon autre jamb',
V'la la jamb' de mon pied !
3.
Faut l'porter au tonnelier…
— Tonnelier, bon tonnelier…
4.
Tonnelier, bon tonnelier…
Raccomod'ras-tu l'cuvier ?…
5.
Raccomod'ras-tu l'cuvier ?…
— Oui, Madam', si vous voulez !…
6.
Oui, Madam', si vous voulez !…
— Combien me l'f'ras-tu payer ?…
7.
Combien me l'f'ras-tu payer ?…
— Un baiser si vous l'voulez…
8.
Un baiser si vous l'voulez…
— Combien vaut un doux baiser ?…
9.
Combien vaut un doux baiser ?…
— Ici, ça n'vaut rien du tout !…
10.
Ici, ça n'vaut rien du tout…
A Paris ça vaut cinq sous !…
Source : Joseph Canteloube - Anthologie des Chants Populaires Français, t. 4 page 102
Cette chanson se chantait le premier dimanche de carême
ou dimanche des brandons.
Ce jour-là, on dansait en rond dans les rues, dans les champs et autour
des arbres, au-dessous desquels on agitait des brandons allumés pour
faire tomber les chenilles.
Le mot bouhourdis ou behourdis, vient de bouhour : bâton,
ou lance pour bouhourder (faire des joutes ou tournois).
Voir une autre version de ce chant :
Ronde de la Saint Pierre (Bourgogne) n° 1533 page 77