Origine : Gascogne (Gers)
Année de l'arrangement : 1986


 

Voici que mon avoine est mûre

(chant de travail)


Voici que mon avoine est mûre,
Mon Dieu ! Qui me la coupera ?
Coupez-la moi, la Marionnette !
Coupez-la moi, je vous paierai !

 

2.
Voici que l'avoine est coupée,
Mon Dieu ! Qui me la ramass'ra ?
Ramassez-la moi, la Marionnette !
Ramassez-la moi, je vous paierai !

 

3.
Voici l'avoine ramassée,
Mon Dieu ! Qui me l'attachera ?
Attachez-la moi, ...

 

4.
Voici que l'avoine est liée,
Mon Dieu ! Qui me la rentrera ?
Rentrez-la moi, ...

 

5.
Voici que l'avoine est rentrée,
Mon Dieu ! Qui donc me la battra ?
Battez-la moi, ...

 

6.
Voici que l'avoine est battue,
Mon Dieu ! Qui me la vannera ?
Vannez-la moi, ...

 

7.
Voici que l'avoine est vannée,
Mon Dieu ! Qui la mesurera ?
Mesurez-la moi, ...


Source : Joseph Canteloube - Anthologie des Chants Populaires Français, t. 1 page 313

Origine : Sylvain Trébucq, La chanson populaire et la vie rurale des Pyrénées à la Vendée, T. 2 page 50
lequel indique : chantée par M. Duputz.

"…au mois de juillet, quand la tige est blanchâtre, la graine se laisse rayer par l'ongle.
Le moment de la moisson est venu.

Avec une faucille, nommée dans le Gers haouch, les paysans coupent l'avoine par pugnades et la jettent entre les règes.
Neuf ou dix pugnades forment lou gaouré;
six ou sept gaourés, une brassey; quatre brassées, une gerbe; treize gerbes, lou garbèy.

Placée ensuite sur des chars, la ciouasette est transportée dans la grange.
Les paysans ont déjà préparé l'aire sur laquelle doity être battue l'avoine.
Ils ont pelé le sol avec des pioches (pica).
De la bouse de vache, diluée dans un trou, a été placée dans des comportes,
jetée sur l'aire avec des poëlons, distribuée avec égalité à l'aide de balais de brandes.

Puis le blé était dépiqué (battu) avec des fléaux, et enfin venté.
Avec une pelle de bois, on jetait l'avoine en l'air;
le vent emportait les saletés qu'une femme enlevait aussitôt avec un balais en verveine sauvage."
(S. Trébucq)